« No Clouds At All » (2011)
note des compositeurs.
Ce n’est jamais en été que nous partons en vacances. L’été des autres devient un peu le notre par voie de cartes postales qui tombent métronomiquement dans notre boite aux lettres : un cimetière décoré en Roumanie, une procession religieuse colorée en Italie, une baie azur avec quelques voiliers lointains… Nous décidons de répondre à ces cartes par des sons d’archives. Certains sont oubliés. Nous redécouvrons des tranches de souvenir comme autant de cartes postales stockées dans une boite à chaussure. Brunhild nous donne accès à une autre boite d’archives, les enregistrements de Luc. S’engage un dialogue entre Dinah, Jean-Philippe et Luc. A travers ces bouts de sons, bouts de vie, nous composons un voyage. Aux paysages des cartes postales que nous recevons nous rétorquons avec nos sons paysagers. S’inventent un périple ou s’articulent des images sonores variées : la fanfare d’Arezzo —ville Toscane où nous marchons régulièrement et qu’on ne peut s’empêcher d’associer aux derniers instants de Luc, une journée de fête nationale en Norvège, le tumulte du marché Petersen de Dakar, le Grand Palais à Paris qui abrite une oeuvre d’Anish Kapoor… Finalement toutes ces géographies se mêlent, cadencées par les pensées post-it de DinahBird. Ecriture sonore automatique d’une saison d’été vécu par procuration. Ici, comme dans toute vie virtuelle, elle est sans nuage. Bird & Renoult